Le maire socialiste de la capitale des Gaules d’Alice et le maire est atteint d’un mal mystérieux : il n’a plus envie, ni du pouvoir ni des jeux que nécessitent sa conquête et sa conservation.
Là-dessus, sa jeune directrice de cabinet embauche une jeune normalienne sans attaches, Alice Heimann (Anaïs Demoustier), pour devenir une sorte de coach mentale du maire en perdition. Sa jeunesse, sa fraîcheur, son manque d’expérience, son étrangeté au milieu, son indifférence aux coups stratégiques tombent d’autant plus à pic que Paul Théraneau se met en mouvement pour prendre la tête du parti et se positionner ensuite comme candidat à la présidentielle.
L’histoire de leur relation occupe donc très délibérément le centre du film et lui permet d’entrer définitivement dans la catégorie des bons films, des grands films, en faisant en sorte qu’un mouvement transforme insensiblement les personnages. Qu’on les trouve changés, l’un et l’autre, par une expérience qui les a réunis et éprouvés et dont on ne révélera surtout pas le fin mot ici. Une vraie réussite.
D’après Le Monde