#information
ASAKO I&II Ryusuke Hamaguchi Durée : 01h59 Version : VOST Nationalité : France, Japon Année : 2018 Date de sortie : 9 janvier 2019 Drame, Romance Avec : Masahiro Higashide, Erika Karata, Koji Seto, Daichi Watanabe, Sairi Itô
#bande annonce
#synopsis

Les films japonais de haut vol se succèdent et ne se ressemblent pas. Trois semaines après Une affaire de famille, de Kore-eda, voici l’œuvre d’un cinéaste de la génération suivante (40 ans), auteur, en 2018, de l’éblouissant Senses, portrait de femmes sous le coup d’une disparition, sorti en salles par épisodes successifs. Sa vision du monde est moins marquée par les classes sociales que par les divers degrés de réalité et de perception avec lesquels il jongle, en discret virtuose, de l’image mentale au fantastique. Ainsi, quand, au milieu du film, des secousses sismiques viendront interrompre une représentation théâtrale, la bousculade irréelle qui s’ensuivra n’aura finalement pas d’autre conséquence que sentimentale.

A Osaka, la jeune Asako s’éprend d’un garçon de son âge, Baku, imprévisible, fantasque et poétique, en plus d’être très beau. Imprévisible au point de disparaître un jour, sans laisser le moindre indice. Fuyant la région du drame et de l’énigme, l’héroïne se reconstruit tant bien que mal à Tokyo, où elle finit par rencontrer, en livrant du café dans des bureaux, le troublant ­sosie de Baku, en plus sage : sous le costume du jeune cadre et la coupe de cheveux standard, c’est le même visage, le même corps. D’abord effrayée, Asako s’abandonne à cette attirance et s’installe avec le double du disparu.

Bien qu’adapté d’un roman japonais, le film a tout d’une variation inventive sur l’inépuisable Vertigo (Sueurs froides), d’Alfred Hitchcock, où Scottie (James Stewart) entamait une liaison avec Judy (Kim Novak), improbable jumelle de Madeleine, son grand amour perdu. Dans les deux cas, on passe d’un être paré de mille vertus, peut-être trop parfait pour être vrai, à un(e) remplaçant(e) identique physiquement, mais sans l’aura de l’absent(e). Pourtant, des sentiments forts naissent dans cet écart. Le quotidien partagé engendre des liens et du désir. Le film offre ainsi une fine réflexion sur l’empreinte laissée par une passion amoureuse et le passage à une relation moins intense mais plus durable.

La suite ne cesse de surprendre, dans ses rebondissements comme dans son dosage subtil de réalisme et de fantastique. Car c’est un Vertigo où il n’y aurait pas qu’un seul avatar de l’être ­aimé évanoui — il faut se garder d’en ­dévoiler plus. Et où certaines pulsions, voire certains événements, se répètent à leur tour. D’autres versions de la vie sont là, dans la brume de nos arrière-mondes, comme en embuscade. A la ­faveur d’embardées ménagées tout au long de l’histoire, le cinéaste leur ouvre une brèche et suggère combien la rationalité (conjugale, sociale) est précaire, friable, prête à exploser à tout moment ; combien les sentiments sont réversibles et les identités, volatiles. En ce sens, même le titre du film est une belle trouvaille, qui laisse croire que l’héroïne a, elle aussi, son double.

Télérama

#horaire
du mercredi 9 janvier
au mardi 15 janvier
mercredi 9
21h00
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jeudi 10
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vendredi 11
17h00
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samedi 12
19h00
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dimanche 13
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lundi 14
18h15
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mardi 15
20h45
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du mercredi 16 janvier
au mardi 22 janvier
mercredi 16
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jeudi 17
20h45
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vendredi 18
15h00
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samedi 19
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dimanche 20
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lundi 21
16h30
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mardi 22
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du mercredi 23 janvier
au mardi 29 janvier
mercredi 23
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jeudi 24
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samedi 26
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dimanche 27
20h15
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lundi 28
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mardi 29
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