Kathryn Bigelow s’attaque à un événement qui a profondément marqué la mémoire collective américaine. Été 1967. Les États-Unis connaissent une vague d’émeutes sans précédent. La guerre du Vietnam, vécue comme une intervention néocoloniale, et la ségrégation raciale nourrissent la contestation.
À Détroit, alors que le climat est insurrectionnel depuis deux jours, des coups de feu sont entendus en pleine nuit à proximité d’une base de la Garde nationale. Les forces de l’ordre encerclent l’Algiers Motel d’où semblent provenir les détonations. Bafouant toute procédure, les policiers soumettent une poignée de clients de l’hôtel à un interrogatoire sadique pour extorquer leurs aveux. Trois hommes, non armés, seront abattus à bout portant, et plusieurs autres blessés. Les émeutes de Juillet 1967 à Détroit dureront cinq jours, causeront la mort de 43 personnes et laisseront 467 blessés…
Utopia
Detroit. Bi egun dira matxinadek etenik ez dutela, bat-batean polizi etxe baten inguruan tiroak entzungo dira. Poliziek, Algiers Motela setiatuko dute, ustez bertatik heldu baitira tiroak. Poliziek hoteleko bezeroak galdeketa sadikoak bizitzera behartuko dituzte, estorsioz beraien aitorpenak lortzeko. Hiru gizon erhailak, beste hainbat zaurituak. 1967an, Detroiteko matxinadek bost egun iraungo dute, 43 hildako eta 467 zauritu.