#information
Pachamama Juan Antin Durée : 01h12 Version : VF Nationalité : France Année : 2018 Date de sortie : 26 décembre 2018 Animation Avec : Andrea Santamaria, India Coenen, Saïd Amadis, Marie-Christine Darah, Alex Harrouch
#bande annonce
#synopsis

Aux temps reculés de l’ère précolombienne, deux enfants indiens tentent de sauver leur monde en péril. Un bijou d’animation écolo et luxuriant.

Il était une fois un adorable garnement de la cordillère des Andes, il y a très longtemps. Sauf que Tepulpaï n’a rien d’une image figée dans le temps : il est tellement tendre et turbulent qu’il paraît plus proche que bien des héros d’animation contemporains. Bouille ronde et regard en amande, ce jeune aventurier de l’ère précolombienne n’est parfait que graphiquement : une merveille de couleurs, peau chocolat chaud, bonnet bleu nuit avec une touche de vert tendre assorti à sa tunique. Pour le reste, c’est un enfant comme les autres, qui rêve, qui gaffe et qui désobéit.

Cette fable s’ouvre ainsi sur l’une de ses bêtises, et pas la moindre : se hissant et crapahutant au sommet d’une montagne, juste au-dessus de son riant petit village, Tepulpaï s’emploie à faucher l’une des plumes noires d’un oiseau sacré, le grand condor. Il veut brûler les étapes, devenir adulte, seconder le chamane de sa petite communauté, le tout sans se donner la peine de grandir avant. Quant à son amie Naïra — tout en rose vif, vert acidulé et petits macarons bruns —, c’est l’inverse : l’obéissance et la sagesse incarnées. Pour prouver sa dévotion à Pachamama, la déesse mère, elle serait prête à sacrifier ce qu’elle a de plus cher…

Pachamama, invisible entité, matrice nourricière au principe de toute vie, règne sur le film. Elle est partout sans jamais s’incarner, et relie, tout en douceur, une ancienne spiritualité à nos préoccupations écologiques d’aujourd’hui. Chez Naïra et Tepulpaï, les gens respectent la terre, puissance à la fois bienveillante et terrible, et la terre le leur rend bien. Ce dessin animé de l’Argentin Juan Antin (produit en France) s’ouvre sur un éden agricole luxuriant et naïf, saturé de couleurs somptueuses, adouci de rondeurs féminines jusque dans l’aspect des maisonnettes du village. Les angles durs, les formes carrées, sont réservés à la violence des hommes. Celle des maîtres Incas, d’abord, qui dominent la région et surgissent pour arracher l’impôt et troubler le paradis. Puis viennent les conquistadors, sombres et hérissés de piques et de cuirasses, de véritables pelotes de haine et d’avidité… Des montagnes à l’opulente et orgueilleuse Cuzco, capitale du pouvoir inca, les deux enfants tentent de sauver leur monde en péril, et le conte se fait quête initiatique. Où il s’agit à la fois de la nécessité de grandir, de changer, mais aussi celle de préserver la fertilité d’une culture, dans tous les sens du terme.

Tout, dans ce bijou de cinéma, sort de l’ordinaire : ses héros, façonnés avec soin à partir d’une mythologie et d’une histoire méconnues, loin du point de vue occidental habituel, mais aussi sa ferveur écolo et sa beauté radieuse, mélange virtuose et harmonieux de 3D et d’animation traditionnelle. Conçu pour faire voyager les enfants, dans le temps comme dans un tout autre imaginaire que celui des habituelles productions mondialisées, Pachamama risque bien d’envoûter aussi les adultes.

Télérama

#horaire
du mercredi 20 février
au mardi 26 février
mercredi 20
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jeudi 21
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vendredi 22
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samedi 23
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dimanche 24
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lundi 25
16h15
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mardi 26
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du mercredi 27 février
au mardi 5 mars
mercredi 27
14h30
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jeudi 28
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vendredi 1
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samedi 2
14h30
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dimanche 3
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lundi 4
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mardi 5
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