Peuple autochtone du nord de l’Europe réparti entre la Suède, la Norvège, la Finlande et la Russie, les Sames restent méconnus. Car que sait-on vraiment de ces éleveurs de rennes et pêcheurs, habitants de la Laponie ? Un terme qu’ils refusent d’ailleurs eux-mêmes puisque “lapon” est une insulte en suédois, signifiant “porteur de haillons”… Quelle bonne surprise donc de voir Amanda Kernell s’intéresser, pour son premier long métrage, à ses voisins du Nord…
Pour raconter leur histoire, la réalisatrice suédoise choisit de retracer le destin d’une femme, Elle Marja. Se rendant à l’enterrement de sa sœur Njenna en compagnie de son fils et de sa petite-fille, la vieille dame refuse de renouer avec sa famille, de parler cette langue oubliée. Elle qui a tout fait pour gommer son identité same, la voilà pourtant contrainte de se confronter à son passé, que le film nous raconte dans un long flash-back. Où l’on retrouve Elle Marja dans les années 30. Agée de 14 ans, elle quitte sa famille nomade pour intégrer un pensionnat pour jeunes enfants sames… Alors qu’elle fait tout pour devenir une vraie petite Suédoise, la gamine va vite comprendre que ses origines sames ne lui donnent pas les mêmes droits que les autres enfants…
La libre Belgique