Yura vient de quitter Tokyo avec ses parents. Ils s’installent pour une année à la campagne chez sa grand-mère paternelle, veuve depuis peu.
Yura dort dans une chambre dont les traditionnelles fenêtres en papier avaient été percées par son grand-père.
C’est en plein hiver que le garçon doit faire son entrée dans sa nouvelle école, un établissement protestant situé tout près de la maison familiale. Dans cette délicate phase d’adaptation, il reçoit un soutien inattendu : lors d’une prière dans la chapelle de l’école, Jésus surgit. À l’indifférence qui accueille son apparition, Yura comprend que lui seul le voit...
C’est une chronique douce-amère, tour à tour nostalgique, drôle et tragique, que livre Hiroshi Okuyama, jeune réalisateur de 23 ans. Ce premier film affiche un univers singulier où se font face le monde figé des adultes et celui vivant et mouvant des enfants.
Jésus interroge aussi la foi. Le cinéaste, qui se garde de répondre, sème quelques indices que chacun pourra lire comme il l’entend, comme ces trous percés dans le papier par le grand-père qui permettent de voir le ciel.
La Croix