Cecilia et Diego, qui viennent d’emménager dans une petite ville de la Terre de Feu, attendent depuis longtemps de pouvoir adopter. Alors qu’ils n’y croyaient plus, l’arrivée soudaine de Joel, un garçon de 9 ans va bouleverser leur vie et l’équilibre de toute la petite communauté provinciale.
Chaque nouveau film du cinéaste argentin Carlos Sorín tintinnabule comme une douce ritournelle. Tout en explorant le cœur des êtres de façon tendre et minimaliste, voici qu’il nous guide une fois de plus entre montagnes et étendues désertiques, dans sa région de prédilection, la Terre de Feu, dernier territoire habité avant le terrible Antarctique. Nous voilà submergés par des paysages imposants qui ramènent les hommes à leur vulnérabilité. Ici on se sait infiniment petit et fragile, comme l’est Joel, le jeune protagoniste de cette histoire simple et élégante, qui n’use d’aucun artifice pour défendre sa cause. Comme toujours le réalisateur fait la part belle à ses acteurs, leur laissant la place de s’exprimer, de s’emparer des silences, de les rendre plus parlants que discours et gesticulations.
D’après Utopia