Diego Velázquez, peintre des rois et des humbles, maître du hors-champ et des mises en abyme, se trouve au cœur d’un voyage cinématographi-que défiant les conventions. L’Énigme Velázquez s’attache à élucider une question troublante : comment cet artiste, admiré par des génies tels que Manet et Dalí, demeure-t-il si souvent en marge de la mémoire collective ?
C’est le troisième volet de la trilogie passionnante que le producteur Stéphane Sorlat, en collaboration avec le Musée madrilène du Prado et le Musée du Louvre, a consacré à trois géants de la peinture dont les œuvres honorent ces deux immenses musées. Trilogie entamée en 2016 avec Le Mystère Jérôme Bosch, suivi en 2021 par L’Ombre de Goya, autour de celui qui fut le dernier peintre de la cour espagnole, ce qui le relie à son illustre prédécesseur du XVIIe siècle dont il est question aujourd’hui. Ces deux premiers films avaient été réalisés par l’espagnol José Luis Lopez-Linares, c’est cette fois Stéphane Sorlat lui-même qui signe le troisième volet – peut-être le plus beau – de la trilogie, avec toujours l’exigence de partir des œuvres, de ne pas se diluer dans des considérations trop biographiques, et surtout de ne pas se laisser piéger dans la sanctuarisation de l’oeuvre immense de Diego Velázquez dans son époque mais au contraire d’en souligner la stupéfiante modernité.
Utopia