Daniel, 20 ans, se découvre une vocation spirituelle dans un centre de détention pour jeunes mais le crime qu’il a commis l’empêche d’accéder aux études de séminariste. Envoyé dans une petite ville pour travailler dans un atelier de menuiserie, il se fait passer pour un prêtre et prend la tête de la paroisse. L’arrivée du jeune et charismatique prédicateur bouscule alors cette petite communauté conservatrice.
Inspiré d’histoires vraies d’usurpation de statut de prêtre en Pologne et dans d’autres pays, La Communion propose une réflexion sur la foi véritable et la bigoterie, sur la sincérité et l’hypocrisie autour des croyances et des valeurs que l’on est censé porter. La petite ville dans laquelle arrive Daniel a été marquée par un drame et la douleur semble trop forte pour ressentir le pardon chez certains paroissiens. A cette impossibilité de faire son deuil et d’exprimer sa souffrance, Daniel oppose un enthousiasme et des méthodes inédits pour les paroissiens.
A la fois sombre et lumineux, La Communion doit beaucoup à l’interprétation très juste de Bartosz Bielenia, dont le jeu intense et la sensibilité nous émeuvent par sa sincérité et sa complexité.
Le bleu du miroir