Clémence, maire dévouée et combative d’une ville de Seine-Saint-Denis, a décidé de quitter la politique à la fin de son mandat pour passer le flambeau à une jeune femme de son équipe. Aidée par son fidèle bras droit Yazid, Clémence se bat avec passion pour sauver un quartier de sa ville miné par l’insalubrité et les « marchands de sommeil ». Quand elle est pressentie pour devenir ministre, une ambition jusqu’ici refoulée se fait jour, mettant à l’épreuve son rapport à l’engagement politique ainsi que son amitié avec Yazid.
Avec un scénario riche et équilibré, Les Promesses s’attaque à un sujet de société délicat et récurrent et ne rechigne pas à plonger dans le réel pour trouver matière à créer une forme de fiction dont le cinéma français semble avoir perdu la recette, du moins depuis L’Exercice de l’État et Quai d’Orsay. Davantage qu’à ces deux films, c’est au passionnant L’Ivresse du pouvoir de Chabrol qu’on pense, et pas seulement pour la présence d’Isabelle Huppert. Les deux films partagent une même volonté d’éclairer des zones d’ombre et de sonder la fragilité de la fidélité et des idéaux face à la tentation du pouvoir.
Le bleu du miroir