Lillian, échouée à New-York, décide de rentrer à pied dans sa Russie natale. Seule et déterminée, elle entame un long voyage à travers l’Amérique profonde pour tenter d’atteindre l’Alaska et traverser le détroit de Béring.
L’Autrichien Andreas Horvath s’est jusqu’ici distingué avec ses documentaires. Pour sa première fiction, il déploie la carte la plus ample et la plus romanesque qui soit en s’inspirant librement du périple d’une jeune femme de l’est, réalisé dans les années 20. Celle-ci avait comme idée de partir de New York pour rejoindre la Russie à pieds. Dans le film d’Horvath, le nom de Lillian s’inscrit rapidement sur la ville, ses i et ses l dressés comme des buildings. Comme si le film nous suggérait que l’héroïne pouvait sans peur se confronter aux décors immenses, à la mégalopole, au désert infini ou à la forêt profonde.
A l’image de sa protagoniste, Andreas Horvath nous propose ici un immense voyage de cinéma, des racines doc au mélo romanesque. Le résultat est inoubliable.
Le polyester