Dans trois jours, Nino devra affronter une grande épreuve. D’ici là, les médecins lui ont confié deux missions. Deux impératifs qui vont mener le jeune homme à travers Paris, le pousser à refaire corps avec les autres et avec lui-même.
Présenté dans le formidable vivier de premiers films programmés par la très précieuse sélection de la Semaine de la Critique, Nino n’a laissé personne indifférent. Ce personnage qui apprend, dès les premières minutes du film, sa maladie et la nécessité de commencer un traitement, est né de la tristesse de sa réalisatrice et scénariste Pauline Loquès, qui a perdu un proche terrassé dans la force de l’âge. Mais la puissance de l’écriture conjure ici l’expérience du deuil pour raconter l’histoire d’une lutte et d’un homme qui, en se heurtant au réel, va apprendre à renouer contact avec lui. La réalisatrice confie avoir eu un coup de foudre pour ce personnage qui émergeait au fil de son écriture, et c’est exactement ce qui s’impose au spectateur. Dans ce portrait en actes, cahotant et fragile, une tendresse profonde se construit pour ce jeune homme obligé de composer avec plus grand que lui. D’après Utopia