Philadelphie. Il y a trente ans, la famille de Michael a recueilli Peter à la mort de son père, dans des circonstances opaques. Aujourd’hui, Peter et Mi-chael sont deux petits malfrats aux tempéraments opposés. L’un est aussi violent et exubérant que l’autre est taciturne. Quand Michael est désigné comme « gênant » par la mafia italienne », le passé trouble de la famille ressurgit... Il y a de la tragédie grecque dans le deuxième film en tant que réalisateur de l’écrivain de polars et scénariste Jérémie Guez.
Après Bluebird (2019), situé en Belgique, le réalisateur confirme son goût pour une sécheresse stylistique proche de l’épure et toutes les nuances de noir. En installant son nouveau long-métrage à Philadelphie, dont la mafia est réputée la plus cruelle des Etats-Unis, il laisse ses héros glisser sur les rails d’une destinée qu’ils ne maîtrisent guère. Jusqu’au pire.Il y a du James Gray, cinéaste cornélien de la fatalité et des relations familiales marquées du sceau de la dette et des serments rompus. Et puis il y a beaucoup de culot de la part d’un jeune réalisateur à se colleter à cette histoire de cousins qu’on prend pour des frères, dans le genre d’Abel et Caïn. Le Monde