Programmation spéciale Oscars, 10 et 11 février
Voici un immense film politique sous influence scorsesienne assumée, porté par l’interprétation démente de Joaquin Phoenix. Joker raconte évidemment les origines du méchant le plus barré de Gotham City, mais surtout ne passez pas votre chemin en vous disant que le film n’est pas pour vous, c’est tout bonnement une œuvre qui fera date dans l’histoire du cinéma, un vrai film art et essai, un pur bijou. N’en déplaise aux pessimistes persuadés que les studios hollywoodiens ont définitivement rendu les armes côté ambition artistique, les yeux rivés sur les recettes de leurs films devenus produits. Il est donc possible de regarder un film centré sur un personnage de comics sans devoir se fader des déluges d’effets spéciaux. Oui, dans ces temps de suites, reboots, spin-off à la pelle avec leurs personnages au kilo,
il est donc possible de tendre vers l’épure pour revenir à l’essentiel : une histoire implacable servie par une réalisation au cordeau et une interprétation jamais inutilement spectaculaire. C’est tout cela qu’a réussi Todd Phillips avec Joker et bien plus encore...
Le Méliès Saint-Etienne