2006. Le Bhoutan s’ouvre à la modernisation et découvre Internet, la télévision... et la démocratie. Pour apprendre à son peuple à voter, le gouvernement organise des « élections blanches ». Mais dans le pays du Bonheur National Brut, où la religion et le Roi importent plus que la politique, les habitants semblent peu motivés. Cependant, dans une province montagneuse reculée, un moine décide d’organiser une mystérieuse cérémonie le jour du vote et charge l’un de ses disciples de trouver un fusil...
Pourquoi un moine voudrait-il se procurer un fusil ? Avec une telle question pour fil directeur, Le Moine et le fusil multiplie les couches d’humour et de complexité. Le film avance, accumule les pistes mais garde jalousement la raison de l’achat du fusil par le moine. Suspense et comique se renforcent mutuellement, et le film choral se dirige vers un final à double tension : le résultat des élections blanches (supposées enseigner le fonctionnement de la démocratie aux citoyens et citoyennes) et la réunion de tous les personnages dans le même plan. Il s’en dégage au final un regard complexe sur le processus démocratique, paradoxalement imposé à une population qui semblait bien vivre sans jusqu’alors.
Première