A Tunis, Riadh, agent portuaire à deux doigts de la retraite, se fait un sang d’encre pour son fils de 19 ans, Sami, rongé par de violentes
migraines. Du jour au lendemain, Sami disparaît du domicile, parti en Syrie faire le djihad. Démarche que ses parents, humbles représentants de la classe moyenne tunisienne, n’avaient pas vu venir. Sonne alors l’heure des questions qui fâchent : comment un fils peut-il rejeter à ce point le mode de vie de ses parents ?
Comment la radicalisation de Sami a-t-elle ainsi pu passer sous le radar des institutions scolaires ou médicales ? Et la plus importante : que faire désormais ?
Mon cher enfant, deuxième long-métrage du Tunisien Mohamed Ben Attia scrute le parcours moral d’un père plongé dans le désarroi, dont l’existence entière se délite dans l’onde de choc de ce départ. Sa quête le confronte à l’implicite social de la réussite : obtenir un diplôme, se marier, travailler, suffisent-ils encore à définir une vie qui mérite d’être vécue ?
Le Monde