Une longue femme brune sort de prison, revêt un tailleur virginal et se rend dans une école où Renée, blonde institutrice trentenaire qui essaie d’avoir un enfant avec son compagnon, l’accueille sans entrain. Peur et honte mêlées : Tara (Gemma Arterton), la flamboyante, fait assurément partie du passé de Renée (Adèle Haenel), jadis appelée Karine, et qui semble avoir mis beaucoup d’énergie à devenir quelqu’un d’autre. Rangée, discrète, installée…
Alors qu’elle est emmenée en prison, le récit s’embarque avec Sandra, la vingtaine, qui séduit des hommes plus âgés, dont son régulier, Maurice (Sergi López), et travaille sur un champ de courses. Sa rencontre avec Tara la mène vers une arnaque qui tournera mal et se soldera par l’arrestation de cette dernière. Deux actrices, deux prénoms, un seul personnage ? Oui, car la troisième époque nous voit remonter encore un peu plus dans le temps et rencontrer Karine (Solène Rigot), 13 ans, bien qu’elle en paraisse 16, qui s’étourdit dans les boîtes de nuit, s’offre à qui veut et rencontre un homme mûr et gentil, Maurice, bref fait tout pour fuir un père aigri et violent (Nicolas Duvauchelle) Et c’est ce même père qu’on retrouve, doux et aimant, dans une casse automobile où la jeune Kiki, 6 ans, vivra l’expérience terrible qui ravagera son existence et celle de son entourage…
Emakume baten portreta, lau alditan. Baserri aldeko neskatoa, ezkutaketa partida tragiko batean. Nerabea, ihesaldien eta maitasun istorioen artean jauzika, guztiak balio baitu familia eta etxea uzteko. Probintziako gaztea, Parisera joana eta dena hankaz gora jartzeko zorian. Heldutan, bere iraganaz libratu den emakume betetzat du bere burua. Heroina bakar baten paperean lau aktore ezberdin (Adèle Haenel, Adèle Exarchopoulos, Solène Rigot, Vega Cuzytek).