Ancien révolutionnaire désabusé et paranoïaque, Bob vit en marge de la société, avec sa fille Willa, indépendante et pleine de ressources. Quand son ennemi juré refait surface après 16 ans et que Willa disparaît, Bob remue ciel et terre pour la retrouver, affrontant pour la première fois les conséquences de son passé…
Ce qui désarme et humanise le récit, c’est avant tout l’humour. Sans que jamais l’action n’en pâtisse, le film s’offre des libertés réjouissantes dans ces changements de rythme que semble incarner à lui seul le personnage zen de Sensei Sergio (Benicio del Toro), contrepoint de l’agitation fébrile de Bob (Leonardo DiCaprio), souvent paumé et défoncé. Le grotesque et le burlesque imposent alors leur loi et introduisent ce décalage et cette folie qui permettent à cet opus remarquable d’éviter à la fois les lieux communs du film d’action et le pensum politique.
Stéphane Goudet, Positif