LETTRE A FRANCO EN NATIONALE
#information
Durée : 01h47 Version : VOST Nationalité : Espagne Année : 2019 Date de sortie : Réalisé par : Alejandro Amenábar Avec : Karra Elejalde, Eduard Fernández, Santi Prego, Luis Bermejo, Tito Valverde
#Évènements

Le film Lettre à Franco en sortie nationale à Urrugne dès le 19 février


Synopsis :


Avec Lettre à Franco, Alejandro Amenábar revient vers ses racines ou plutôt vers les racines du mal. La petite enfance du réalisateur, fils d’une mère espagnole et d’un père chilien contraints de se jeter dans les griffes de la dictature franquiste en fuyant celle de Pinochet en 1973, aura été marquée par l’empreinte du totalitarisme. On comprend d’autant mieux ses légitimes inquiétudes quand il déclare : « L’expression « Alors que dure la guerre » (qui est le titre original du film) signifie deux choses. D’une part, elle fait partie d’un document signé par les Nationalistes au début de la guerre et qui a joué un rôle clé dans la prise du pouvoir de Franco. C’est aussi une phrase que je trouve très actuelle et qui s’adresse plutôt aux spectateurs : l’état de guerre est permanent. Aujourd’hui, on assiste à une résurgence des mouvements fascistes, notamment en Europe. »
Le récit débute le 19 juillet 1936, le jour où l’état de guerre est officiellement décrété dans toute l’Espagne suite au soulèvement fomenté par une clique de généraux dont fait partie Francisco Franco. Mais la guerre idéologique a débuté bien en amont. La Sanjurjada (tentative de coup d’État du général Sanjurjo en août 1932), dont Franco s’était prudemment tenu éloigné, a posé les jalons de ce qui déchirera le pays pendant de longues décennies.
Ici à Salamanque, Miguel de Unamuno, vénérable doyen de la faculté, grand homme sage à la barbe blanche, est à l’image de sa ville : pendu aux lèvres de l’Histoire. Cet écrivain célèbre pour ses prises de position pleines de contradictions mais courageuses, parfois même si périlleuses qu’elles l’ont déjà contraint à s’exiler, voit d’un fort bon oeil la reprise en main du pays par un gouvernement militaire. Mais très rapidement, au fur et à mesure que le ton monte, que les coups de feux se rapprochent, que les corps disparaissent, il va devenir de plus en plus difficile pour Miguel de Unamumo de maintenir ses positions. Il lui faudra bientôt redéfinir son camp… D’autant plus vite quand Franco, fraîchement débarqué dans la cité, va le convoquer…
Lettre à Franco a le mérite de rendre palpable la tension de cette période charnière, très habilement et en évitant les écueils du manichéisme, mais il donne également à voir le caudillo avant qu’il ne réécrive sa propre légende. Difficile de comprendre ce que recèle le cerveau de cet être insondable. Capable de bravoure lors de ses campagnes au Maroc, puis de la plus grande lâcheté quand il s’agissait de faire assassiner des innocents… Utopia

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