Pour apprécier ce 8ème film de Kelly Reichardt, il faut dans un premier temps surmonter le paradoxe qu’entretiennent le film et son titre. Showing Up recouvre à la fois l’acte de faire voir, de rendre visible, de montrer, mais aussi de se pointer à un événement, de se présenter, d’apparaître. Si, d’un point de vue purement scénaristique, le titre colle à ce récit tendu vers le vernissage d’une exposition, il décrit assez peu le projet d’un film plus enfoui qu’exposé, qui se dérobe plus qu’il ne s’offre.
À mille lieues de l’invention d’une nouvelle mythologie des grands espaces américains...