Stevie a 13 ans et en a marre d’être un enfant. Il ne supporte plus sa chambre avec sa parure de lits Tortues Ninja, lui qui aspire désormais à devenir un homme. Sauf qu’avec son physique frêle et sa petite taille, le garçon est encore loin d’avoir fini son adolescence, et il s’apprête une nouvelle fois à passer un été solitaire dans un Los Angeles bercé de soleil. Entre sa mère absente et un frère violent, le gamin veut avant tout s’éloigner de son quotidien, être celui que l’on regarde parce qu’il est cool. Pour parvenir à ses fins, un seul endroit possible : un magasin de skateboards. Mais plus qu’une planche à roulettes, il va y trouver une bande d’amis, sa première. Désormais, Stevie appartient à quelque chose de plus grand que sa personne, à un groupe.
Récit d’apprentissage épuré et nostalgique, cette chronique adolescente est une vraie réussite tant le réalisateur a rejeté toute forme d’artifice pour se focaliser sur l’essentiel, les sentiments d’un gosse qui rêve simplement d’exister, de vivre plutôt que de survivre. Bien aidé par ses apprentis comédiens, Jonah Hill signe un métrage poétique et sensible, lorgnant du côté de Larry Clark dans la démarche, mais préférant la douceur à la rage pour le rendu.
Abus de ciné