KINO CLUB d’hier
#David Lynch, droits de regard, le 13 mars à 20h.
La ressortie exceptionnelle du film en version restaurée nous a donné comme une envie de « Kino Club » autour de ce film et de son réalisateur. Si « tout vrai regard est un désir », alors tous nos yeux ne désirent qu’une chose: voir et revoir ce chef d’oeuvre de l’histoire du cinéma, sur grand écran évidemment. Car c’est ça le 7ème Art, du désir à l’état le plus pur.
La lumière s’éteint dans la salle, l’écran s’allume d’un rideau de velours bleu ondulant légèrement. La voix lente de Bobby Vinton s’élève sur une mélodie lancinante : « Blue vel-vet… » Premiers frissons. Accrochez-vous. Jusqu’à la fin ce film-là ne vous laissera pas tranquille une seconde. Rassurer ses spectateurs, ce n’est pas vraiment le genre de David Lynch. Et pourtant, Blue Velvet commence dans la plus parfaite normalité. L’air est doux, la joie de vivre déborde de ce quartier tout tranquille d’une petite ville américaine toute ordinaire. Tiens, voilà un jeune homme bien propre sur lui qui se promène sur un gazon tondu de frais. Son sourire est serein, presque communicatif mais soudain il se fige lorsque son regard s’arrête sur… une oreille humaine, dévorée par des fourmis…