Après une nuit arrosée, Jonas décide de rendre visite à son ancienne petite amie, Léa, dont il est toujours amoureux. Malgré leur relation encore passionnelle, Léa le rejette. Éperdu, Jonas se rend au café d’en face pour lui écrire une longue lettre, bousculant ainsi sa journée de travail, et suscitant la curiosité du patron du café. La journée ne fait que commencer...
Après À trois on y va et Le temps de l’aventure, Jérôme Bonnell confirme son talent et sa délicatesse dans l’exploration de l’errance amoureuse, saisissant l’esprit de notre époque et l’atmosphère de ce quartier parisien. Toujours sur le fil entre l’absurde, le burlesque et le mélancolique, il signe avec Chère Léa une comédie romantique dont le héros maladroit déconcerte longtemps avant de toucher durablement. D’un parcours intime à une évocation universelle, Bonnell livre un geste cinématographique séduisant, où le hors-champ et les non-dits en disent autant que ce qui est verbalisé, où l’apparente légèreté n’est qu’un masque de circonstance derrière lequel se niche une vie intérieure riche et chaotique.
Le Bleu du miroir