Un peu comme Woody Allen, Xavier Dolan, Pedro Almodovar ou Ken Loach (chacun dans leur registre), Emmanuel Mouret est un cinéaste qui tricote toujours ses films autour d’une même thématique servant de fil rouge à son travail depuis des années. Comme on reconnaît à 10 kilomètres un Dolan ou un Almodovar, on reconnaît très vite « un Mouret » tant le cinéaste a un style unique et personnel. Lui, son sujet de prédilection, c’est l’amour et sa versatilité. Les mauvaises langues diront que tous ses films se ressemblent, les autres verront à chaque fois de nouvelles facettes explorées scrutant l’extraordinaire complexité du sentiment roi. Dans le geste, Mouret c’est la chronique à consonance philosophique. Et d’ailleurs son petit nouveau est clair là-dessus dès son titre très évocateur : Chronique d’une liaison passagère. Chronique et passagère, Mouret réunit encore une fois tout ce qu’il aime, l’art de la chronique étalée sur quelques mois et l’insaisissabilité du sentiment amou-reux à travers une « romance » aussi forte qu’éphémère. Une réussite !
Mondociné