#information
Enzo Laurent Cantet, Robin Campillo Durée : 01h42 Version : Nationalité : France Année : 2025 Date de sortie : 9 juillet 2025 Avec : Eloy Pohu, Pierfrancesco Favino, Elodie Bouchez, Maksym Slivinsky...
#bande annonce
#synopsis

Ciné-soupe le 10 juillet dès 19h30.
Projection du film à 20h30
Réservations conseillées

Un film de Laurent Cantet réalisé par Robin Campillo. La formule – inédite – dit bien toute la singularité de cette œuvre, fruit d’une solide amitié et d’une profonde complicité artistique : Laurent Cantet, cinéaste ô combien cher à notre cœur, disparu il y a un an, avait co-écrit le scénario et bel et bien prévu de tourner cet Enzo qui devait être sa dernière réalisation. Le destin en a malheureusement décidé autrement et Robin Campillo (qu’on aime et admire beaucoup aussi : 120 battements par minute, quand même !) a décidé tout naturellement de reprendre le flambeau et de mener le projet à son terme. Il faut rappeler que les deux cinéastes étaient très liés et avaient déjà écrit six films ensemble, de Entre les murs à L’Atelier. Enzo s’est donc nourri du talent partagé, de l’humanité, de la sensibilité communes de Cantet + Campillo, et le film est doublement formidable.

Enzo a 16 ans. Il est le fils d’une ingénieure et d’un docteur ès mathématiques et son grand frère vise une université prestigieuse. Tout laissait donc penser que lui aussi allait suivre la voie royale, rester dans ce milieu où l’argent coule à flots, où la réussite sociale est au centre de tout, et qui lui permettrait de réaliser le moindre de ses rêves. La moindre de ses envies ou de ses lubies. Oui mais voilà : Enzo et l’école, le collège, le lycée, ça fait deux, voire trois. Ras le bol des cours, de rester le cul vissé sur une chaise à écouter des théorèmes qui lui passent bien au-dessus de la tête…
Et depuis peu c’est dans la maçonnerie qu’il semble trouver son compte. Le travail harassant sous le soleil de plomb du sud de la France, mais au son des cigales ! Les mains abîmées par ce labeur exigeant, épuisant. Ce boulot qui n’était pas fait pour lui, Enzo l’a choisi. Parce qu’il a envie de travailler, d’endurer. Il a le besoin presque viscéral de faire des choses avec ses mains. Des choses concrètes et qui durent. Et si son père lui martèle qu’il a le droit d’avoir des ambitions un peu plus grandes dans la vie, Enzo se braque : « Eh bien mes ambitions à moi sont toutes petites ! » et il ne lâchera pas. Suscitant ainsi l’exaspération et tout de même une pointe d’admiration de la part de ses parents, surtout de sa mère, de le voir tenir, refuser d’abandonner. Moyen de s’évader du cadre, certes confortable, mais étouffant de la villa familiale ? Désir d’échapper à un mal-être qu’il ne sait pas exprimer ? Trouver un endroit où il se sentirait plus à sa place ? Cacher un désir naissant qu’il pense inavouable ? Même si Enzo apparaît comme un jeune homme insaisissable pour la plupart des personnes de son entourage, il va petit à petit s’ouvrir à deux collègues du chantier : Miroslav et Vlad. Deux jeunes exilés de leur Ukraine natale, guerre oblige, et avec qui il va entrevoir un nouvel horizon. Notamment grâce à Vlad qui va le prendre sous son aile. Enzo veut s’affirmer pour se trouver, même s’il doit se perdre un peu sur le chemin avant d’y arriver…

On ressent la patte terriblement humaine des deux complices auteur + réalisateur, leur compréhension des jeunes adultes perdus face à des problématiques trop compliquées à gérer. Le jeune acteur, Eloy Pohu, est parfait de bout en bout et nous entraîne avec lui dans un tourbillon d’émotions contenues qui ne demandent en fait qu’à sortir.

Utopia

#horaire
du mercredi 9 juillet
au mardi 15 juillet
mercredi 9
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jeudi 10
20h30
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vendredi 11
17h00
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samedi 12
18h40
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dimanche 13
20h30
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lundi 14
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mardi 15
15h15
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