Très vite dans Feu Follet, on entend une musique à la tonalité insouciante – mais cette comptine a pourtant un propos environnemental. Elle donne l’esprit de ce nouveau long métrage du Portugais João Pedro Rodrigues qui sait rire de motifs sérieux tout en ne s’en moquant pas. C’est un conte décalé, c’est une farce, c’est, comme le décrit le cinéaste lui-même, une fantaisie musicale. 2069 (une autre année érotique) : un prince est mort et l’on sait que la mort est souvent présente chez Rodrigues. Celle-ci est surtout un prétexte pour se plonger dans les souvenirs roses du jeune prince blond, au fil d’un film porté, comme l’indique Rodrigues, par le désir d’offrir au public « une expérience de joie et de plaisir ».
Le Polyester