Gaza, de nos jours. Issa, un pêcheur d’une soixantaine d’années, remonte une nuit de ses filets… une statue antique du dieu Apollon. Embarrassé par cette découverte, il entame des aventures grotesques avec les autorités locales. Des aventures qui compromettent son grand dessein : avouer son amour à une modeste couturière qui travaille à proximité de son domicile.
Dans Gaza mon amour, les frères Nasser, déjà auteurs de l’intéressant Dégradé, fuient les figures imposées du cinéma palestinien politique et signent un film qui séduit grâce à son humour, à son sens très sûr de l’absurde et à sa douce mélancolie. « Nous essayons d’éviter les clichés attendus du cinéma palestinien, explique Arab Nasser. Notre centre d’attention, ce sont ces êtres humains : les habitants de Gaza. Ces gens connaissent la souffrance, la guerre, une vie merdique, mais, ils vivent, ce qui signifie qu’ils ont un quotidien, des relations amoureuses, des rêves, des espoirs. Nous voulons filmer cela, sans transformer la réalité de Gaza en plus belle ou en plus laide qu’elle ne l’est. »
Marianne