Tout commence par une scène idyllique, sur fond de samba, parfaite de bonheur… s’il n’y avait le passage intempestif d’un camion rempli de soldats armés pour nous rappeler la dictature qui sévit au Brésil en ce début des années 1970 (installé par un coup d’État militaire en 1964, le régime autoritaire sévira jusqu’en 1985). Des enfants et adolescents jouent sur la plage de Copacabana. Une sorte de Paradis terrestre où vit, insouciante, prospère, la famille de Rubens Paiva. Ancien député de gauche retiré de la vie politique, Rubens est entouré de son épouse Eunice, et de ses quatre enfants. La vie de la famille bascule le jour où des hommes en armes font irruption dans la maison, embarquent Rubens vers une caserne militaire et fouillent méthodiquement chaque pièce, à la recherche de documents compromettants. La police militaire arrête ensuite sa femme et leur fille Eliana, laquelle est libérée dès le lendemain. Eunice, quant à elle, ne sera relâchée qu’après avoir été soumise à des tortures physiques et psychologiques…
Le film nous fait partager le combat acharné d’Eunice pour obtenir des nouvelles, puis justice, après la disparition de son mari.
Utopia