Julie aime Aksel, ou tout du moins aime leur relation, et dans le même temps se demande ce qu’elle aime. Ses amis sont quarantenaires, ont des enfants, et Aksel en veut. Elle, ne sait pas encore ce qu’elle veut. Mais le temps file. Et puis un soir, elle rencontre Eivind. Ils flirtent, comme dans une bulle, se rapprochent sans que rien ne concrétise. Une simple parenthèse hors du temps, hors du carcan de la relation, une simple et pure nuit d’attirance mutuelle. Et au petit matin, des aurevoirs. Dès les deux premiers chapitres, Les Autres et Infidélité, Joachim Trier entend mettre en oeuvre toute la complexité des sentiments en jeu dans Julie (en 12 chapitres). Loin de la comédie romantique traditionnelle, le film cultive un humour grinçant et un franc-parler sur certains sujets délaissés par ledit genre.
À l’écriture subtile s’ajoute la réalisation de Joachim Trier. Les affres mélancoliques de Julie sont portées à l’écran dans une mise en scène rayonnante, dans un somptueux écrin en pellicule, ponctuée d’une radieuse bande-son. Réjouissant !
Le Bleu du miroir