La Ciotat, le temps d’un été. Olivia, romancière reconnue, anime un atelier d’écriture pour des jeunes en rupture. Parmi eux, un garçon mutique et farouchement individualiste : Antoine, en proie à un ennui profond dans son existence et tenté de céder aux “sirènes” d’un groupe d’extrême-droite ultra-violent…
La mémoire d’une ville ouvrière, les crispations communautaires, la confusion idéologique, les barrières sociales et la croyance en la transmission, malgré tout : dans L’Atelier, avec une rare subtilité et une vitalité de chaque instant, Laurent Cantet, met en scène un groupe aux prises avec ses désirs, ses peurs et ses contradictions, tous et toutes liés au contexte d’aujourd’hui.
Le cinéaste, toujours à bonne distance, ne sacrifie jamais les singularités de ses personnages sur l’autel du grand sujet et signe un film qui, non content de donner à voir et à comprendre une certaine réalité sociale et politique de l’époque, filme avec une infinie délicatesse la relation ambigue entre Antoine, ce garçon perdu, et Olivia, sa prof d’un été, interprétée par Marina Foïs, la seule actrice « reconnue » de L’Atelier, et admirable du premier au dernier plan.
À l’image du film, un des plus beaux vus cette année au festival de Cannes.
Positif
La Ciotat, uda. Olivia, idazle ezaguna, noraezean diren gazteentzat tailer bat animatzen du. Horien artean, mutil mutu eta indibidualista bat : Antoinek ez daki bere biziaz zer egin eta eskuin muturreko talde bortitz baten amaraunean eroriko da... Herri langile baten memoria, komunitatearen tentsioak, nahasmendu ideologikoak, muga sozialak eta transmisioaren sinismena. L'Atelier filman, Laurent Cantetek sotiltasunez eta bizitasunez, gazte talde bat aurkezten digu, beraien desio, beldur eta kontraesanekin, guztiak gaur egungo kontestuari ertsiki lotuak.