Quand l’une des plus audacieuses et radicales cinéastes françaises filme la liaison transgressive entre un adolescent de 17 ans et sa belle-mère cinquantenaire, chacun s’attend à trouver un film cru, provocateur et ardent. C’est à peu près tout l’inverse : L’Été dernier est avant tout un film de visages, construit avec une immense subtilité, absolument conscient des enjeux soulevés, auscultant les mystères du désir jusque dans ses zones les plus inaccessibles. Et c’est en cela qu’il est profondément subversif. Catherine Breillat s’aventure là où (presque) personne n’ose aller, regardant droit dans les yeux les passions immorales, le mensonge, la toxicité et tous leurs effets.
Utopia