C’est avec ce film qu’on a découvert l’humour corrosif, l’invention délirante, les provocations iconoclastes, l’érotisme assez cochon, le mauvais esprit jubilatoire du dénommé Bill Plympton, digne héritier d’un Tex Avery nourri au lait de la contre-culture américaine des années 60/70. Et pourtant, cette histoire aurait pu n’être qu’une romance éperdument romantique et matrimonialement correcte. D’ailleurs le générique invite à l’harmonie universelle. Il  nous montre un oiseau de race indéterminée volant à tire-d’ailes dans le ciel d’azur… C’est beau, c’est poétique… mais soudain, le volatile a les yeux qui lui sortent de la tête, la langue qui lui pend du bec, et il fonce comme un missile sur une de ses femelles congénères qu’il commence à besogner avec un enthousiasme bruyant… Le ton est donné, on se marre et on se prépare pour la suite… Qui se passe chez les humains. Le sémillant Grant Boyer vient d’épouser la très sensuelle Kerry, mais par l'intervension des oiseaux précédemment cités, notre jeune marié se retrouve doté d’un pouvoir extraordinaire qui lui permet de transformer ses désirs, ses fantasmes en réalités ! Pour notre superman malgré lui, c’est le début d’une aventure échevelée qui va sacrément secouer le cocotier de la bienséance !