La Belle époque – deuxième film de Nicolas Bedos, beaucoup plus excitant que le premier, Monsieur et Madame Adelman – est un brillant divertissement qui va rallier les suffrages et vous faire plonger la tête la première dans un bain de jouvence, au cœur d’une pure histoire de cinéma : scénario à tiroirs qui n’en finit pas de révéler ses coups de théâtre, casting tiré à quatre épingle et un ton caustique basé sur un principe d’écriture assez simple mais diablement efficace : après chaque caresse vient une bonne baffe. Nicolas Bedos signe un film souvent très drôle qui s’empare de thèmes classiques (la fulgurance du sentiment amoureux, l’usure du couple) mais les passe à la moulinette d’une dramaturgie parfaitement huilée qui n’épargne rien ni personne. Cela aurait pu être mécanique, artificiel, un peu pénible… c’est enlevé, malin et jubilatoire.
Utopia