A partir du 4 mars, nous vous proposons d’explorer la ville au cinéma au travers d’une rétrospective montée par Hervé Bougon et Aldo Bearzatto en partenariat avec l’ADRC.
Le cinéma fictionne la ville, la magnifie ou, au contraire, la rend inquiétante et rend compte de ses évolutions, de ses transformations... Mais est-ce le seul visage offert par le cinéma ? La ville est-elle seulement un lieu de perdition, ou permet-elle, bien au contraire, d’exalter la ferveur populaire et une vision optimiste de la civilisation? Les films choisis participent, chacun à leur manière, d’une certaine production de notre imaginaire. C’est cette relation intime que nous souhaitons explorer et partager avec vous.

LA HAINE

Suite aux émeutes dans une cité des Yvelines, le jeune Abdel est grièvement blessé par un policier. Ses amis Vinz, Saïd et Hubert se retrouvent le lendemain sur le toit d’un immeuble pour débattre des événements. La rumeur court : un policier aurait perdu son arme dans la cité. C’est Vinz qui l’a trouvé. Il aurait en tête de s’en servir pour venger Abdel.
Le film se déroule sur une journée et il suffit d’un rien pour que tout bascule, surtout dans une situation aussi explosive. Les banlieues sont devenues une poudrière dans laquelle les jeunes et la police se livrent à un jeu du chat et de la souris.
Cette situation est la conséquence d’une utopie née dans les Trente Glorieuses selon laquelle les gens pourraient vivre heureux dans des banlieues dortoirs. Le rêve de béton s’est petit à petit transformé en cauchemar. Les politiques continuent d’ignorer le problème.