À la PJ chaque enquêteur tombe un jour ou l’autre sur un crime qu’il n’arrive pas à résoudre et qui le hante. Pour Yohan c’est le meurtre de Clara. Les interrogatoires se succèdent, les suspects ne manquent pas, et les doutes de Yohan ne cessent de grandir.
Depuis Harry, un ami qui vous veut du bien, Dominik Moll promène son cinéma atypique dans tous les genres, même si le polar en quête de sens lui sied comme un gant. Derrière l’apparente simplicité de son cinéma se cache en fait un gout pour des univers froids et des personnages en plein doute. Et une mécanique de narration aussi déroutante que captivante. La Nuit du 12, apparente enquête de police sur le meurtre d’une jeune fille. Presque banal. Mais avec Dominik Moll, l’essentiel n’est jamais vraiment dans le pitch. Ce portrait en creux de flics paumés dans une ville sans âme, prend d’un coup un tout autre sens, explore la virilité et la fragilité masculine avec un sens inné du récit, mêlant les genres dans une narration au cordeau, pour un film sec et d’une maitrise de tous les instants.
Le Méliès Saint Etienne