Aujourd’hui est un jour important. Celui du soixantième anniversaire de Lara, jeune retraitée de l’administration publique, et celui du premier grand concert de son fils Viktor, pianiste compositeur. Mais, depuis qu’il a quitté le cocon maternel pour s’installer chez sa grand-mère, ce dernier ne lui donne plus de nouvelles. Après avoir retiré tout son solde à la banque, elle se rend au théâtre où aura lieu la représentation du soir et achète toutes les places restantes ; sa déambulation peut alors commencer. Entre le théâtre, son ancien bureau, le conservatoire, sa maison d’enfance, une boutique de luxe ou un café, Lara se heurte à des rencontres avec ses anciennes connaissances. Des rencontres, fortuites
nourries du seul espoir de croiser son fils avant ce grand événement, mais des rencontres surtout chargées de nous révéler le tempérament de Lara.
La grande classe du film est de parvenir à résumer toute une existence passée à côté de l’essentiel sans pour autant condamner qui que ce soit. Bien au contraire, peut-être les premiers jalons sont-ils posés d’une prise de conscience douloureuse mais salutaire. Peut-être existe-t-il une lumière au bout du tunnel ?
Utopia & Bande à part