L’histoire débute dans la lumière laiteuse et jaunâtre d’un quartier sans lune. Sous une pluie torrentielle, un homme aux abois attend, à deux pas d’une gare. À l’abri d’un pilier, il guette les mouvements de la nuit, espère sa femme qui ne viendra pas. L’inconnue qui s’approche de lui est plus sophistiquée, plus assurée que son épouse.
Quand elle interpelle le fugitif par son nom, ce dernier sait qu’il n’aura d’autre choix que de lui faire confiance. Elle sera désormais le seul lien avec son entourage, son seul espoir pour réussir l’unique plan auquel il se raccroche. Ensemble, ils décident de jouer une dernière fois avec leur destin.
Diao Yinan nous offre avec Le Lac aux oies sauvages du très beau cinéma de genre, très composé et magistralement filmé. Un polar incroyable et formellement magnifique, à l’ambiance tout à la fois très léchée et poisseuse, qui laisse malgré tout derrière lui une impression lumineuse persistante. Du très (très) grand cinéma. D’après Utopia