L'avenir de Marguerite, brillante élève en Ma-thématiques à l'ENS, semble tout tracé. Seule fille de sa promo, elle termine une thèse qu’elle doit exposer devant un parterre de chercheurs. Le jour J, une erreur bouscule toutes ses certitudes et l’édifice s’effondre. Marguerite décide de tout quitter pour tout recommencer. Dans Le Théorème de Marguerite, Anna Novion et son co-scénariste Mathieu Robin font dérailler la trajectoire toute tracée d’une élève en mathématiques à l’ENS pour lui permettre de renouer avec son corps et ses sentiments profonds, et faire éclore son talent inné pour sa discipline. Leur récit est réglé comme du papier à musique, avance à juste cadence d’obstacles en épiphanies, et dessine le portrait d’une surdouée, obsessionnelle, intègre et frondeuse. Il est toujours réjouissant de suivre les tribulations d’outsiders intelligents au cinéma. Des personnages féminins de ce genre sont assez rares, et Marguerite en est un auquel on croit ferme et s’attache vraiment.
Bande à part