#information
Le Vieil homme et l’enfant Ninna Pálmadóttir Durée : 01h15 Version : VOST Nationalité : Islande Année : 2023 Date de sortie : 3 avril 2024 Avec : Þhröstur Leó Gunnarsson, Hermann Samúelsson, Anna Gunndís Guðmundsdóttir, Hjörtur Jóhann Jónsson...
#bande annonce
#synopsis

Ne vous fiez pas au titre français, écrasant, aussi chargé en références dans notre imaginaire collectif qu’une notice wikipedia : ce petit bijou de subtilité islandaise qu’est Le vieil homme et l’enfant, tendre, inventif, n’est ni un remake du (très beau) film de Claude Berri, ni l’une de ses innombrables déclinaisons plus ou moins heureuses avec quoi le cinéma, nous abreuve de bons sentiments transgénérationnels.
La solitude du titre original n’a pas la noirceur qu’on pourrait croire. Elle contient toute la mélancolie d’un standard de Duke Ellington et colle parfaitement à la situation du vieil agriculteur déraciné, transplanté à son corps défendant dans un appart de la banlieue anonyme de Reykjavík, comme à celle de son petit voisin « d’en face », gamin livré à lui-même au sein d’une famille qui se délite. Elle dit aussi tout de l’incommunicabilité en milieu urbain qui, malgré la densité démographique, n’a rien à envier aux étendues battues par les vents de la rude campagne islandaise. Deux solitudes et, mieux que la rédemption d’un pépé grincheux par la magie de l’innocence enfantine, un timide rayon d’humanité qui vient percer la grisaille du quotidien. La possibilité d’une rencontre, si la vie moderne, corsetée dans des conventions sociales égoïstes, veut bien la laisser advenir. Le vieil homme c’est Gunnar.
L’enfant s’appelle Ari, 10 ans, navigue entre un père et une mère en instance de divorce et se fait trois sous sur son temps libre en distribuant des journaux. L’un a l’humanité rugueuse du rural qui a l’habitude d’aller à l’essentiel. La curiosité et l’ingénuité de l’autre, apanages de son jeune âge, commencent à se cogner aux réalités du monde des grands. Simple et pragmatique, Gunnar vient spontanément en aide à qui en a besoin. Il peut aussi bien ouvrir sa porte à un gamin esseulé laissé sous la pluie, qu’abandonner un reliquat de sa relative fortune pour aider une association d’aide aux migrants.

D’un réalisme et d’une simplicité extrême qui fait la part belle aux non dits, à la complicité silencieuse entre les deux solitaires, la mise en scène de Ninna Pálmadóttir distille avec douceur sa poésie tout au long du film. Rien d’appuyé ou de chargé pour autant, ni dans les moments de grâce, ni lorsque le drame affleure. Ni même quand nos deux héros sont rattrapés par une réalité et d’effroyables trouilles modernes qui les dépassent, et qui les laisseraient comme en suspens… on n’en dit pas plus. Maligne, la réalisatrice clôt son film par une belle pirouette qui ouvre une fenêtre teintée d’optimisme sur d’autres possibles. Il suffit de vouloir.

D’après Utopia

#horaire
du mercredi 3 avril
au mardi 9 avril
mercredi 3
19h10
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jeudi 4
20h30
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vendredi 5
17h55
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samedi 6
14h00
21h00
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dimanche 7
18h10
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lundi 8
19h10
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mardi 9
17h20
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du mercredi 10 avril
au mardi 16 avril
mercredi 10
19h10
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jeudi 11
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vendredi 12
19h30
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samedi 13
14h45
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dimanche 14
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lundi 15
19h10
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mardi 16
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