Alexandre, chômeur déclassé, a deux mois pour prouver à sa femme qu’il peut s’occuper de ses deux jeunes enfants et être autonome financièrement. Problème : The Box, la start-up qui veut l’embaucher à l’essai a pour dogme : « Pas d’enfant! ». Pour obtenir ce poste, Alexandre doit donc mentir... La rencontre avec Arcimboldo, «entrepreneur de lui-même» aidera-t-elle cet homme vaillant et déboussolé à surmonter tous ces défis ?
Comme toujours chez Bruno Podalydès, la comédie douce-amère et un brin nostalgique est relevée d’une pointe de satire acérée du monde moderne. À l’instar de la novlangue glacée de la start-up que chacun emploie sans vraiment la comprendre, la technologie connectée y a des allures vaguement inquiétantes mais la poésie ne tarde jamais à affleurer derrière l’incongru et le ridicule des situations. Les écrans, omniprésents, isolent plus qu’ils ne les rapprochent des individus totalement dépassés par l’accumulation d’objets connectés, voitures autonomes, galets-enregistreurs et autres bidules vocaux qui ont réponse à tout. L’autonomie qu’acquièrent insensiblement les objets, l’inertie têtue qu’ils opposent à leurs utilisateurs donnent à la fable son rythme décalé et poétique.
Dans cet univers mécanique instable, les deux frères Podalydès se délectent visiblement de jouer (au sens propre) ensemble. D’après Utopia