Anaïs a trente ans et pas assez d’argent. Elle a un amoureux qu’elle n’est plus sûre d’aimer. Elle rencontre Daniel, à qui tout de suite elle plaît. Mais Daniel vit avec Émilie… qui plaît aussi à Anaïs. C’est l’histoire d’une jeune femme qui s’agite. Et c’est aussi l’histoire d’un grand désir.
Ne nous cachons pas que l’intérêt principal de ce film réside dans la formidable alchimie entre les deux actrices principales. Dès les premières secondes, on sent que l’énergie inépuisable de Demoustier va tout emporter sur son passage, et que personne ne saurait résister à ce bulldozer en robe à fleur : ni Denis Podalydès, toujours impeccable de drôlerie ahurie, ni sans doute sa femme, donc, Bruni-Tedeschi, qui se laisse volontiers aller au jeu de la séduction interdite et bucolique.
Ces marivaudages ensoleillés, sans renouveler le genre, ont le mérite de fonctionner parfaitement. Mais la légèreté apparente ne saurait faire oublier un portrait plus profond qu’il n’y paraît d’une jeune femme d’aujourd’hui, aux préoccupations moins futiles qu’on pourrait le penser.