Vicky, petite fille étrange et solitaire, a un don : elle peut sentir et reproduire toutes les odeurs de son choix qu’elle collectionne dans des bocaux étiquetés avec soin. Elle a extrait en secret l’odeur de sa mère, Joanne, à qui elle voue un amour fou et exclusif, presque maladif. Un jour Julia, la soeur de son père, fait irruption dans leur vie. Vicky se lance dans l’élaboration de son odeur. Elle est alors transportée dans des souvenirs obscurs et magiques où elle découvrira les secrets de son village, de sa famille et de sa propre existence.
Pour son second long-métrage, Léa Mysius a imaginé cette histoire de petite fille étrange et solitaire comme une fresque intimiste intégrant quelques éléments du film fantastique et construit une réalité alternative visant à réenchanter le monde. En suivant le questionnement existentiel de Vicky, qui se demande comment elle est venue au monde et comment elle est devenue qui elle est, elle entraîne le spectateur dans les méandres des obsessions humaines, alliant le ludique et l’angoissant. Une belle réussite.
D'après Le bleu du miroir