Quand on découvre Stefan, 15 ans, il est assis au sommet d’un arbre. Le regard déjà tourné vers l’avenir, il reste très proche de son grand père et vient l’aider dans son verger. Sa mère, Maklena (un double hommage à Marx et Lénine !), travaille à la ville comme porte-parole du régime de Slobodan Milosevic. Nous sommes en 1996 et la Yougoslavie n’existe déjà plus en tant que telle. Au lendemain d’élections assurant la victoire à la majorité pro-occidentale et progressiste, l’ancien président et son parti assurent que les résultats ont été truqués et les falsifient pour obtenir un troisième tour. La colère du peuple monte et la mère de Stefan devient l’un des visages d’un pouvoir autoritaire. L’adolescent se retrouve dans une situation indélicate : choisir entre ses amis de plus en plus engagés et sa mère, figure politique d’un mouvement de plus en plus violent.
Le bleu du miroir