On ne compte plus les théories et interprétations du sens plus ou moins caché de Lost Highway. Film « lynchien » par excellence, sommet d’une esthétique de l’inquiétude tant de fois copiée mais jamais égalée, ce récit évoque un mythe hollywoodien qui se dissout plus qu’il ne s’effrite. Prenant pour décor une version esthétisée à l’extrême de Los Angeles, le réalisateur y exprime son talent pour les tableaux visuels hypnotisants.
Dans Lost Highway, Lynch ne s’interdit rien et se positionne à contre courant d’une grande partie du cinéma de divertissement. La clé de cette énigme sans solution c’est (peut-être) l’abandon à la liberté créative du cinéaste.