C’est une fable sur la réalité d’un homme qui a transformé la vérité de sa vie en une tromperie colossale; c’est l’histoire vraie du plus grand des mensonges. Il s’agit d’un jeu de miroirs vibrant et hypnotique, toujours à un pas de se briser et le tout animé par ce qui est sans aucun doute l’interprétation de l’année dans le cinéma espagnol. Un acteur, dont le métier consiste à faire semblant, donne vie à un homme qui ne faisait que faire semblant. Et miracle pour miracle, tout est vrai. Et ainsi de suite.
Mais ne nous perdons pas. Marco, tel est le titre du film, raconte l’histoire du syndicaliste espagnol devenu secrétaire général de la Confédération nationale du travail (CNT), avant de devenir président de l’Amicale de Mauthausen d’Espagne. Durant son mandat à la tête de l’association, il a donné des conférences enflammées, émerveillé les jeunes incrédules et les gens de bonne volonté avec son histoire de survivant des camps nazis. Et ainsi de suite jusqu’à ce qu’on découvre qu’il mentait, qu’il avait falsifié sa biographie et qu’il s’était inventé une vie de victime, de déporté et de survivant du camp de concentration de Flossenburg pendant la Seconde Guerre mondiale.
D’après Utopia et Luis Martínez