Mickey Peck, une adolescente du Montana, a la lourde responsabilité de s’occuper de son père, un vétéran accro aux opiacés. Quand l’opportunité se présente de quitter pour de bon le foyer, elle fait face à un choix impossible...
Une adolescente écrasée par la sensation que le monde avance sans elle. Un père vétéran usé par le syndrome post-traumatique. La petite Amérique de nulle part. Et comme une envie d’ailleurs, d’université, de nouvelles rencontres et d’horizons plus larges. N’aurait-on pas déjà vu ce film ? Oui. Et non. Car, comme toujours au cinéma, tout est dans le point de vue. Et celui d’Annabelle Attanasio (qui réalise ici son premier long) trouve dans cette histoire que l’on croit rebattue une résonance toute singulière.
La cinéaste transmet à chaque image sa conviction et la rigueur de son regard en filmant la violence ou l’espoir toujours à la bonne distance, en refusant pour son récit les voies les plus évidentes ou déjà vues. Souvent surprenant mais sans frime, Mickey and the bear assoit sa personnalité sans le clamer, confronte avec dureté mais sans pathos excessif le quotidien de Mickey et ses désirs. Des débuts très convaincants. Cinéma Teaser