#information
Nomadland Chloe Zhao Durée : 01h48 Version : VOSTF Nationalité : USA Année : 2020 Date de sortie : 30 juin 2021 Drame Avec : Frances McDormand
#bande annonce
#synopsis

Bien sûr, Nomadland semble déjà être érigé au sommet du Panthéon des films de l’année. L’œuvre multi-primée a alléché la planète entière, et les images léchées des vastes étendues américaines traversées par l’incontournable Frances McDormand ont suffi à faire du film le symbole d’une liberté retrouvée en cette période post-apocalyptique de pandémie. Mais réduire la réussite du film à l’heureuse coïncidence de sa période de sortie sur les écrans serait toutefois malencontreux de notre part.

Vous l’aurez sans doute déjà lu partout, la performance de Frances McDormand est effectivement remarquable, et nous ne saurions dire le contraire. Mais notre intérêt pour ce film se porte bien davantage à la manière dont tous les autres protagonistes, non professionnels, véritables nomades de cœur, sont filmés. Car la présence de McDormand ne sert qu’à mieux dévoiler l’extraordinaire normalité qui se cache chez tous ces autres, tous ces laissés pour compte du rêve américain, tous ces gens qui n’aspirent plus qu’à une forme de bonheur authentique, qu’ils puisent dans le dénuement et le minimalisme qu’impose une vie de nomadisme. Non, tous ceux-là ne sont pas victimes de leur situation, ils sont au contraire acteurs de leur propre destin, le choix de vivre en van aménagé n’est jamais un choix par défaut. Le personnage de McDormand, artificiellement mise dans une situation comparable à celle de toutes ces âmes qu’elle rencontre (en cela qu’elle est la garante de la fiction qui n’en révèle que mieux que la réalité) devient alors une sorte d’émissaire, de reporter en immersion, qui, sous couvert d’une recherche intime de sa propre place en ce monde, devient finalement le maillon nécessaire entre tous ces nomades et nous.

Elle s’en fait alors le porte-voix, et nous permet d’entrer dans la vie brisée de tous ces gens sans voyeurisme ni violence aucune, avec toute la pudeur qui caractérise l’approche cinématographique de Chloé Zhao, qui l’avait déjà prouvé avec ses deux premiers films, Les Chansons que mes frères m’ont apprises et The Rider, tous les deux programmés à Itsas Mendi en leur temps. Nomadland tend alors vers une forme presque magiquement documentai-re, rendant une justice bienvenue à un genre encore trop méprisé par certains. La critique en creux du capitalisme à l’occidentale ne saurait voiler la démarche presque amoureuse pour les êtres humains que Chloé Zhao - et donc, son double à l’écran Frances McDormand - met en action dans ce film. Chaque plan transpire le cinéma, et l’on dépasse finalement la légère sensation de superposition des témoignages grâce au charme ravageur de ce regard bienveillant, mais jamais complaisant.

 
#horaire
du mercredi 30 juin
au mardi 6 juillet
mercredi 30
20h30
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jeudi 1
15h00
18h30
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vendredi 2
17h00
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samedi 3
21h00
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dimanche 4
18h00
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lundi 5
18h45
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mardi 6
20h30
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du mercredi 7 juillet
au mardi 13 juillet
mercredi 7
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jeudi 8
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vendredi 9
20h45
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samedi 10
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dimanche 11
18h30
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lundi 12
18h30
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mardi 13
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du mercredi 14 juillet
au mardi 20 juillet
mercredi 14
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jeudi 15
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vendredi 16
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samedi 17
18h30
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dimanche 18
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lundi 19
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mardi 20
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