#information
Once Upon a Time In Gaza Tarzan Nasser, Arab Nasser Durée : 01h27 Version : VOST Nationalité : Palestine, France Année : 2025 Date de sortie : 9 juillet 2025 Avec : Nader Abd Alhay, Madj Eid, Ramzi Maqdisi, Issaq Elias...
#bande annonce
#synopsis

2007. Yahya est un étudiant gazaoui qui vit avec son meilleur ami Osama, un trafiquant de drogue qui dissimule ses activités derrière son commerce de falafels. Abou Sami, un flic ripou, découvre le pot aux roses et entreprend de faire chanter Osama. Mais son projet échoue et il est contraint de tuer Osama. Des années plus tard, Yahya est engagé comme acteur vedette sur le « premier film d’action Palestinien ». Il devient immédiatement la coqueluche des médias et des puissants. C’est dans ce contexte qu’il croise à nouveau la route de Abou Sami…

Après "Gaza mon amour", qui narrait la romance atypique entre un pêcheur maladivement timide et une couturière au fort tempérament, les frères Nasser reviennent avec "Once upon a time in Gaza", dont le point de départ est une amitié non moins originale. Ce qui confirme l’intérêt des jumeaux pour les relations humaines a priori vouées à l’échec, mais qui – miracle de l’humanité – fonctionnent malgré tout. Ainsi que leur amour pour leur ville d’origine et de cœur qui figure dans le titre des deux métrages cités ci-dessus. On comprend fort bien l’émotion du duo de réalisateurs lorsqu’ils sont montés sur scène à Cannes pour présenter leur film dans la section Un Certain Regard. Une émotion qu’ils ont su transmettre à leur auditoire, car il faut bien avouer que leur intervention sortait quelque peu du cadre d’une simple avant-première, certes pendant le plus grand festival de cinéma au monde.

"Once upon a time in Gaza" convoque à la fois le western, le polar hong-kongais, le buddy movie et le conte (il était une fois…) pour un mélange unique et original. Un mélange qui ressemble à Gaza, entre la grandeur de ses petites gens et la crasse que l’on peut s’attendre à trouver dans une ville en état de siège depuis 2009. Et parfois cette grandeur et cette crasse se retrouvent au sein d’une même personne. C’est particulièrement le cas du personnage d’Osama, un roublard au grand cœur qui arrondit ses fins de mois en trafiquant des médicaments. Dans le temps, Osama était chauffeur de taxi. C’est de cette façon qu’il a rencontré le jeune Yahya qui voulait se faire conduire à l’université. Mais l’étudiant timide se fait damer le pion par un client peu scrupuleux. Heureusement Osama se rend compte de la manœuvre et punit ce manque de savoir vivre. Et tandis qu’il conduit Yahya à la faculté nous voyons naître une grande amitié.

Quelques années plus tard Yahya remplit les fausses ordonnances qui permettront de se procurer des médicaments qu’Osama revend illégalement en les dissimulant dans des falafels. Une belle amitié placée sous le signe de la petite truanderie brusquement interrompue par l’irruption d’Abou Sami, un flic corrompu qui veut sa part du falafel. Mais ses méthodes d’intimidations sont inefficaces sur le turbulent Osama et elles conduiront à la mort de ce dernier. Encore quelques années plus tard, Yahya vivote comme il peut en l’absence de son ami. Il est repéré de manière incongrue par les producteurs de ce qui se veut comme le premier film d’action palestinien et qui l’engagent pour être leur acteur vedette.

Nous entrons alors dans une nouvelle dimension, celle du film sur le cinéma, qui constitue un genre à part entière avec ses codes et ses attentes du spectateur. Et encore une fois, entre "La nuit américaine", "Ça tourne à Manhattan" ou "Ne coupez pas !", les frères Nasser trouvent un espace d’originalité qui évoque leur ville. Une ville où il est plus facile de se procurer des vraies armes que des armes factices, ce qui entraînera forcément des situations cocasses ou dramatiques. Symbole d’une violence omniprésente qui ne fait que se reproduire de génération en génération, d’acte de vengeance en acte de vengeance, ceci est l’image de la quête dans laquelle se lance Yahya contre le meurtrier de son ami, qui revient par hasard croiser sa route alors qu’il s’efforçait d’oublier. Une fatalité qui évoque la tragédie grecque et une quête de vengeance futile. Comme le dit très bien le carton final « il faudra bien que ça s’arrête un jour ». On ne pourrait trouver meilleur conclusion.

Abus de ciné

#horaire
du mercredi 9 juillet
au mardi 15 juillet
mercredi 9
18h50
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jeudi 10
11h00
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vendredi 11
18h50
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samedi 12
11h00
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dimanche 13
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lundi 14
20h30
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mardi 15
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