Premier long métrage du réalisateur américain Michael Samoski, Pig marque d’abord des points pour l’originalité de son récit. Incarné par Nicolas Cage, un chasseur de truffes noires vivant en ermite dans une forêt de l’Oregon se fait voler son précieux compagnon de travail, le cochon. Ainsi débute l’invraisemblable quête de l’hirsute et bourru Robin traquant les coupables jusqu’à Portland, où cette ancienne star de la haute gastronomie régionale devra affronter ses vieux démons...
Un film curieux, mais envoûtant, qui démarre en thriller « culinaire » pour se muer en un drame psychologique dans la plus pure tradition du ciné indépendant US.
Michael Sarnoski use lentement de sa lentille, ses plans larges en début de film montrant la faune automnale, faite de brume, de vert, de gris et d’orange, inquiétante et presque surnaturelle de l’Oregon, avant de montrer Portland comme le dos d’une carte postale.
Pig s’avère un film touchant et captivant, parce que tellement singulier, mais surtout il nous conduit à une remise en question de nos sociétés occidentales contemporaines.
D’après Le Progrès