L’usine s’arrête mais elle, elle continue. Ouvrière dans le textile, Edith choisit de partir au Maroc pour garder son poste, après une délocalisation. A la fois terre à terre et pas du tout réaliste, elle est la seule à ne pas voir les difficultés qui l’attendent. Son plan de carrière, déterminé et désespéré, ressemble à une errance…
Voilà un beau personnage, à mi-chemin entre le cinéma social et le romanesque. En prenant le large, l’ouvrière recommence une vie et trouve, peut-être, la famille qu’elle n’a pas réussi à former avec son fils. Mais elle reste aussi rivée, jusqu’à la dureté la plus impressionnante, à son obsession : le travail à tout prix. Pour décrire le courage d’Edith comme sa fragilité, le cinéaste Gaël Morel et l’actrice Sandrine Bonnaire trouvent la note juste, dans un bel élan de générosité commune.
Ehungintza lantegiak itxi egin duen arren, Edithek, bere postua mantentzeko, Marruekosera joatea erabakiko du. Bakarra da zailtasunak ez ikusten, bere lan proiektua determinatua bezain desesperatua da, eta iduriz noraezean galdua…
Hona hemen, pertsonaia eder bat. Itsasoa zeharkatuz, bizi berri bat hasi, eta bere semearekin, momentu arte lortu ez duen familia eraikiko du. Baina bere obsesioak hor dirau, lana eta edozein preziotan. Edithen kuraia eta ahulezia maisuki erakusten dute Gaël Morel zinegileak eta Sandrine Bonnaire aktoreak, bien eskuzabaltasuna agerian da.